dimanche 21 juin 2009

Skeptic Romeo's Ballad


We'll meet

………. ....... when no time

...................... .........comes

across..a date one day too short


and a kiss

what a kiss!

now

lo and behold

my bad luck

for -I ascertain- it really was about to happen

but. for that blank date

woe

what a love!

[we'll in no time]

hard

if we ever [ever] meet



don’t trust my words

don’t trust my mouth

only my eyes-behold



for they saw when love happened

in the past.

but for ..t[[knock for a loop]

that missing damned date

and a kiss

what a kiss!

[we will in no time]

both swallowed . like a


…… ……would you and I

lo and behold!

what a luck

we never met


dimanche 7 juin 2009


Qu’y a-t-il de similaire entre une rage de dents et un rendez-vous ?
Quels sont les points en commun entre un écran et une fenêtre ?
Trois amis se réunissent pour faire un film, est-ce du cinéma ou la réalité?
Le film : L’image
Une fille attend son copain devant un bar fermé dans un quartier mort, un dimanche après-midi. Et dans l’attente elle tape du pied avec ses chaussures vert pomme, se demandant s’il existe une tête ni résignée ni stupide pour ce genre d'occasions.
En face une affiche spectaculaire de parfums semble se moquer d’elle. Son copain n’arrive pas, le temps s’écoule indéfini dans une ambiance d’automne qui croupit. Le plus opportun lorsqu’on poireaute c’est de ne pas y penser, aussi elle essaie quoiqu’elle tourne la tête aux pas éteints des promeneurs éteints. L’air suinte l’humidité. Les 15 ou 30 minutes de tolérance sont-ils passés ? Probablement. Alors elle reprend sa marche, une colombe voltige alléchée autour de l’affiche : parfum pour pigeons, parfum pour femmes « faites-vous belle au significatif prix de 50 euros ».
Lorsqu’on poireaute le mieux c’est de ne pas y penser. Le sentiment, en effet, suit un mécanisme d’inventaire de l’offense imméritée qui ferait crouler le ciel déjà trop enclin à la pluie. Une première goutte s’écrase inaperçue et obèse, la fille accélère, il ne lui manquait plus que ça, ça et un chien lui pissant. Un rez-de-chaussée s’offre tout-à-coup à sa vue, c’est presqu’un écran sur lequel elle joue le pire rôle, puisque son copain est là dans les bras d’une autre.
Y a-t-il une tête ni résignée ni stupide pour ces occasions ?

Le film : la voix
Quoi de plus banal qu’une visite au dentiste ? Et cependant quand celui-ci dans sa blouse blanche, ausculte la dent cariée, la patiente saute hors du siège, avant d’ajouter:
- Désolée, ça fait mal.
Le spécialiste la considère comme ayant un problème de mentalité, bref elle ne semble guère assimiler qu’un dentiste c’est un ami un peu cher qu’on devrait visiter plus souvent et non in extremis pour la seule certification de la mort d’une dent :
- Encore une ! -fait-il en professionnel.
La patiente lui répond avec une grimace, elle a mal partout, y compris dans sa bourse raclée. En vérité, à ce moment précis, elle ne sait pas à quoi comparer sa situation (couronne ou extraction ?), elle fait des calculs et prend son temps, mais le dentiste pour qui chaque minute conte:
- Voyons, il s’agit d’une dent pas d’un copain…

La réalité derrière la vitre
Au quatrième mois de douze weekends, avec leurs samedis et dimanches de travail, les trois réalisateurs dînent et bavardent à peine, la fatigue les a visiblement cramés, et c’est une vraie chance que le court métrage soit fini.

La fenêtre s’ouvre sur un dernier étage parmi des toitures inégales avec leurs caractéristiques cheminées tubulaires. En nous plaçant au dehors, suspendus sur le vide à l’hauteur de cette chambre de bonne, la preuve de réalité, l’interaction avec l’intérieur n’est pas possible. Nous voulons croire qu’ils diffèrent de la surface bidimensionnelle de la vitre qui les renferme, mais le jurer reste imprudent. La seule façon de confirmer la réalité de ce texte c’est l’existence du film, regarder le film.

RaGe de denTs
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